L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) oeuvre dans le domaine de la sécurité alimentaire mondiale et de la transformation des systèmes alimentaires. Des secteurs fragilisés par les crises actuelles, s'est inquiétée Beth Bechdol lors d'un point-presse commun avec l'Office fédéral de l?agriculture (OFAG).

"La pandémie, la guerre en Ukraine ou encore la crise climatique ont contribué à élargir les inégalités et inverser les progrès que nous avions amorcés collectivement", a développé la directrice adjointe. Selon elle, la collaboration et la résilience des différents acteurs internationaux n'ont "jamais été aussi nécessaires et urgentes".

Arrivée en Suisse lundi, Beth Bechdol a également profité de la première visite helvétique de son mandat pour renforcer et créer des relations. Après avoir échangé avec diverses organisations internationales et des donateurs à Genève, elle est venue à Berne pour rencontrer l?OFAG, la Direction du développement et de la
coopération, le Comité national suisse de la FAO ainsi que des groupes du secteur privé.

La Suisse, un "modèle"
Beth Bechdol a souligné l'importance de sa collaboration avec la Suisse, membre de l'organisation depuis 1947. "La Suisse est un partenaire fort et proactif. Elle est un modèle dans de nombreux domaines qui nous touchent, notamment l'innovation, la durabilité et les politiques en matière d'agriculture et d'alimentation", a-t-elle mentionné.

L'un des points forts de la Suisse concerne l'implication des jeunes agriculteurs dans la transition vers des systèmes alimentaires durables. "Il est important de leur offrir des perspectives viables", a relevé Christian Hofer, directeur de l'OFAG.

Par exemple, la Suisse et la FAO ont lancé conjointement en 2018 un Prix international de l'innovation pour l'alimentation et l'agriculture durables. Doté de 60'000 dollars au total, ce prix divisé en deux catégories (numérisation et soutien aux jeunes dans l'agriculture) donne aux jeunes les moyens de s'imposer dans les
systèmes agroalimentaires.

Les efforts communs profitent également à la Suisse. "La FAO est un tremplin, elle permet d'aborder et de renforcer le thème de la sécurité alimentaire au niveau international. En tant que partenaire, nous avons voix au chapitre", a déclaré Christian Hofer. "C'est particulièrement important pour notre petit pays producteur qui importe la moitié de ses denrées alimentaires."